Direction la Roumanie

Réveil matinal ce matin, puisque le départ du bivouac était fixé à 7h30. Nous n’avions donc pas de temps à perdre dans le rangement de notre campement ce matin. Heureusement pour nous les 15 derniers jours nous ont permis de gagner en rapidité. Nous prenons donc la route de bonne heure avec nos copains de La Petite Marinière et des GatiRaid.

Aucun détour à réaliser pour notre première étape ce matin puisque celle-ci se trouvait sur notre trajet, non loin de notre bivouac de la veille. Autant vous dire que nous y avons retrouvé un bon nombre de nos camarades. Nous sommes donc montées au sommet du mont Buzludzha, à 1441 mètres d’altitude pour nous rendre au plus près du Buzludzha. Rassurez-vous notre chère Gaby nous a bien aidé à grimper jusqu’au sommet. Arrivées en haut, nous avons fait face à un bâtiment abandonné, qui n’est rien d’autre que l'ancienne maison du parti communiste bulgare. Nous avons donc principalement pu observer l’extérieur du bâtiment, bien que les curieuses que nous sommes avons tenté d’entrevoir au mieux l’intérieur du bâtiment. Malheureusement sans succès, d’autant plus que ce bâtiment est un site particulièrement protégé et surveillé. Nous ne repartirons pas bredouille de notre visite, puisque nous aurons la chance d’apercevoir des chevaux en balade et de mener une réelle séance photo pour notre star de l’aventure : Gaby.

Nous partons en direction de notre deuxième destination de la journée. On ne va pas vous mentir, nous avons aujourd’hui eu bien des difficultés à réaliser notre parcours car des désaccords ont émergé dans l’équipe. Cependant, étant dans un régime démocratique, la majorité l’emporte, et nous nous retrouvons donc sur la route en

direction du village d'Etara.

Ce village est la reconstruction typique d’un village bulgare au 19e siècle. Ce que nous ne savions pas avant d’arriver sur place est que pour pouvoir se garer et accéder au village, il nous fallait de la monnaie bulgare. Autant vous dire qu’après une heure de détour, nous l’avions un peu amère. Mais nous ne nous sommes pas découragées. Nous avons commencé par nous trouver une place de parking, et pour tout vous dire nous avons dû nous garer dans un mouchoir de poche… On remerciera les copains d’avoir garé la voiture à notre place ! Sinon nous y serions probablement encore… Une fois bien stationnées, nous essayons d’échanger de l’Euro contre la monnaie locale sans franc succès, mais c’était sans compter sur notre superbe négociateur Toby. Pour le coup, on lui tire notre chapeau, il faut dire que réussir à négocier le prix de 5 entrées pour 16 personnes n’était pas une mince affaire mais le pari a été relevé avec brio.

Nous finissons par accéder au village et nous y découvrons non seulement les bâtiments anciens, mais aussi les modes de vie et culture de l’époque. Pour tout vous dire, nous avons eu le droit à des démonstrations de taillage de bois pour faire des crayons, mais aussi des démonstrations de souffleur de verre… Un vrai village avec ses différents artisans en action. Ce village fut une jolie découverte, bien dépaysante.

Nous ne tardons cependant pas à partir à la fin de notre visite puisque nous souhaitions pouvoir visiter Bucarest dans la foulée. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu, vous allez le voir par la suite.

Nous reprenons la route avec les copains, et vous sentez la première galère arriver ? Voilà les Gati arrêtés par la police locale au bout de quelques kilomètres… Nous nous sommes stationnées sur le bord de la route pour les attendre, sans trop comprendre pourquoi ils se sont fait arrêter, enfin pourquoi particulièrement. Au bout d’un long moment, nous les voyons arriver. Bonne nouvelle, rien de bien grave si ce n’est qu'ils ont acheté leur vignette trop tard… Une amende souvenir leur est donc laissée avant de quitter le pays.

Nous continuons la route, avec à l’arrière de la voiture, Morgane en pleine sieste. Au vue du temps d’attente estimé à la frontière, nous décidons de nous arrêter manger sur le bord de la route. Si nous avions su le temps de service, nous aurions très clairement tracé notre chemin… il était cependant trop tard…

Nous reprenons la route en direction de la frontière roumaine, et tâchons de limiter notre temps d’attente en passant par un poste de frontière moins fréquenté. Ce ne fut cependant pas un franc succès puisque nous serons contraints d’attendre 3 longues heures à la frontière. Sur le moment, le temps était relativement long et nous aurions préféré visiter la capitale de la Roumanie. Mais avec du recul, les bouchons furent une réelle partie de fou rire, entre nettoyage des carreaux au milieu des voitures et jeux de ballon, nous étions au maximum. Pousser les voitures aussi est une réelle expérience, plus ou moins réussie mais bien sympathique.

Une fois la frontière passée, nous n’avions plus le temps de passer à Bucarest. Nous avons donc directement rejoint le bivouac où nous avons fini escortés par la police. D'autant plus que ce bivouac était un immanquable, puisque pour la première fois depuis le début de ce raid, nous avons de l'eau chaude et des douches individuelles. Un vrai miracle ! Ajoutez à cela le repas de ce soir, des bonnes pizzas. Je pense que nous ne pouvions pas rêver meilleure soirée.

La Breizh'Mobile.