Le dépaysement est total
- morgane
- 28 sept. 2022
- 4 min de lecture
La Bosnie-Herzégovine est l’un des premiers pays sans réseau internet que nous traversons, ce qui amène un petit peu de piment à l’aventure. Nous avions déjà prévu ce petit désagrément, et avions investit dans une application gps sans nécessité de réseau. Autant vous dire que ça nous aura bien aidé.
Bref, allons à l’essentiel. C’est un départ tardif qui nous attend aujourd’hui, nous avons peut-être oublié de vous parler de quelque chose hier. Il se pourrait, en effet, que nous ayons rencontré une petite galère hier. Gaby a décidé de faire des siennes, et de caler en redémarrant à quelques occasions.
Passage obligatoire chez les mécaniciens ce matin, par “chance”, Gaby a décidé de ne plus démarrer pile au moment où nous sommes arrivées au coin méca. On aura échappé à la panne sur l’autoroute. On aura quand même été bloquée plus de 2h00 sur le bivouac, pour changer un joint de la pompe à injection. Morgane s’est d’ailleurs transformée en apprenti mécano le temps d’un instant. Après quelques manipulations de Yannick sur notre superbe moteur, et une annonce plutôt farfelue. Il fallait effectivement que l’on place un tee-shirt en coton dans notre moteur, oui, oui vous avez bien lu, un tee-shirt dans notre moteur… Morgane a donc sacrifié son pyjama pour sauver Gaby. Mais nous avons fini par redémarrer ! Heureusement pour nous, la première étape de la journée était le lac de Blidinje où nous étions déjà.
Après deux longues heures de réparation, et une vérification de la pression des pneus, nous voilà fin prêtes pour prendre la route avec nos supers copains de l’équipage La Petite Marinière. Nous n'avions pas prévu beaucoup de chose aujourd’hui, notre principale étape est la capitale de la Bosnie-Herzégovine. Une étape qui aura été fort dépaysante et satisfaisante pour nous. Sûrement notre ville préférée de l’aventure !
Nous avons mis deux bonnes heures pour arriver à notre destination. La capitale de la Bosnie-Herzégovine, Mostar, se situe entre une architecture médiévale et musulmane. Sans hésiter l’une des plus belle ville du pays. Notre arrêt fut relativement long. Il nous a déjà fallut trouver le parking, situé dans de toutes petites rues et payable uniquement en monnaie du pays… Pas évident pour nous qui n’avons que de l’euro. Nous décidons de nous garer ici quand même, nous verrons plus tard pour le règlement. Nous commençons notre visite de la ville par le bazar, un marché local, il n’y a rien de plus dépaysant et appréciable. La culture du pays se fait ressentir, et ce qui est vendu dans les boutiques locales est très typique. Si typique qu'on aurait envie de tout acheter. Arriver l’heure de midi, nous décidons de nous poser tous ensemble sur la terrasse d’un restaurant où nous mangerons un repas, loin d'être de très haute qualité, mais largement suffisant. Après une heure passée à manger nous décidons de poursuivre notre balade au bord de l’eau, où des personnes réalisent des « spectacles ». En effet, une personne s’apprête à sauter du haut d’un pont, elle attend de réunir un maximum de personne et de bruit avant de se lancer. Nous avons attendu le moment final, celui du grand saut. La hauteur et la sérénité de la personne nous ont impressionné. Nous poursuivons notre chemin dans les rues pavées de Mostar, des rues bien glissantes, autant vous dire qu’il faut bien s’accrocher pour les arpenter. Puis nous nous rendons jusqu’à la mosquée de Koski Mehmed-pacha avant de faire demi-tour pour rejoindre la voiture. Arrivée sur le parking nous sommes confrontées à notre fameux problème de monnaie, fort heureusement pour nous un petit monsieur, probablement habitué a accepté d’échanger notre euros contre des marks. Nous avons donc rapidement pu sortir du parking.
Nous avons donc repris la route en direction du lac et barrage de Klinje. Au vue de la chaleur intenable, cette étape était vue comme inratable. Nous ne pouvions, en effet, pas passer à côté d’un lieu où la baignade est autorisé sans nous y arrêter. Sans grande surprise, une fois sur place, nous avons retrouvé bon nombre d’équipage, tous à la recherche de fraicheur. A peine le temps pour Morgane et Eva d’enfiler leur maillot, qu’elles étaient déjà dans l’eau. Un peu difficile de rentrer dedans, mais comme tout breton le dit « une fois qu’on est dedans elle est bonne ». Après cette brève pause baignade, nous avons continuer notre route jusqu’au bivouac situé à Tjentiste.
Le bivouac de ce soir était un immanquable, puisqu’après trois jours sans réelle douche, nous avions le plaisir de pourvoir en prendre une ici. Le plaisir fût néanmoins de courte durée quand nous avons eu un aperçu de la température de celle-ci… Elles étaient plus froide que l’eau du lac dans lequel nous nous étions baignées… Autant vous dire que les douches ont été prises à vitesse grand V. Cependant, nous avons ce soir la chance de pouvoir manger au sein d’un hôtel, avec un brin de wifi. Pile ce qu’il nous fallait pour donner un peu de nouvelles à nos proches, mais rien d’extraordinaire non plus.
Une nuit de courte durée nous attend, puisque demain, il sera pour nous temps de passer l’une des deux frontières les plus compliquées de l’aventure. La patience sera le maître mot.
A demain pour la suite de notre récit.
La Breizh’Mobile.



















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